SATURATIONS à l’Institut du Tout Monde, Maison de l’Amérique latine à Paris.

Quelques éléments du débat du 11 février 2020. 

Beaux échanges hier dans le cadre feutré de l’Institut du Tout Monde, Maison de l’Amérique latine à Paris.

• Il fut notamment question d’ordre et de désordre, de densité et d’intensité, d’intensité subie et d’intensité choisie, de saturation comme complexité mais aussi comme arme...pour submerger l’adversaire.
• Les qualités heuristiques du terme se confirment. Au-delà des réflexions sur les friches, le floux et l’espace élastique, la saturation a également permis de poser la question de l’identité même des chercheurs qui la traquent et d’insister sur l’importance de notre petit collectif et d’une approche “indisciplinaire”.
• Le débat a également porté sur les Saturations actuelles dans le flot des réformes et des contestations... une sorte de saturation par les institutions et des institutions qui crée un désarroi qui s’ajoute aux Saturations par la technique et aux Saturations relationnelles déjà bien identifiées.
• Face à la complexité saturée, la place est possible pour le dictateur qui simplifierait en tranchant... à la manière du noeud gordien.
• La question de la saturation permet d’échapper à l’approche du ”produire plus” pour passer à une approche en termes de “capacité d’absorber”.
• La “smart city” a été au centre des débats comme une réponse technique permettant le maintien (un temps) de l’hypersaturation... Mais une réponse condamnée d’avance.
• Sur la base des auteurs du 19e siècle décrivant l’intensité de la grande ville, les questions de distraction et de politique de la distraction ont également été evoquées commende possibles postures.
• Enfin, face aux Saturations, au plateau que l’on atteint et que l’on subit, comment dépasser en surjouant, comment casser le plafond, en faisant advenir quelque chose d’autre ? Comment retrouver la jouissance, que l’on éprouve par exemple après quelques minutes d‘écoute de musiques saturées.

Qui sont les “creuseurs de trous”, les “fêlés” qui permettent la jouissance et l’émancipation ? 

Luc Gwiazdzinski
12 février 2020